Le « Pacte pour le Numérique ».
En plus d’être une crise sanitaire majeure, le Covid-19 a entraîné une crise sociale et économique. L’impact subit par les entreprises par rapport à leur transformation numérique pourrait être catastrophique sur leur performance. Quatre organisations ont décidé de faire face, en proposant un “Pacte pour le numérique”, co-signé par :
- Bernard Duverneuil, Président du Cigref, l’association des grands comptes français,
- Godefroy de Bentzmann, Président du Syntec Numérique (syndicat des ESN),
- Matthieu Courtecuisse, Président du Syntec Conseil (syndicat des sociétés de conseil)
- Pierre-Marie Lehucher, Président de Tech In France (syndicat des éditeurs de logiciels).
Le texte du pacte dresse un bilan dramatique : « Le cap des 11 millions de salariés en activité partielle a été franchi, le régime de l’assurance chômage enregistre désormais une dette de plus de 42 milliards d’euros, le déficit public se creuse à environ 9 % du PIB et la dette à 115 % du PIB. » avant de présenter ses 7 propositions.
« Le numérique sera nécessairement l’un des facteurs essentiels de la reprise de l’activité ».
Il s’agit là d’une transformation numérique sans précédent, avec notamment le développement du télétravail.
« Chacune de nos organisations, suivant sa culture propre et sa sensibilité, a exprimé son ambition de construire, pour la décennie qui vient, un numérique durable, responsable et de confiance » est-il ainsi noté dans le pacte.
Bien que les scénarios de sortie de crise divergent, pour les signataires, « le numérique doit être identifié comme secteur d’activité prioritaire et stratégique » en tant que facilitateur du « monde d’après ».
Les 7 propositions
1 – Instaurer une autorité interministérielle du Pacte pour le numérique.
2 – Étendre le dispositif de suramortissement fiscal numérique à toutes les entreprises et à tous les projets de modernisation numérique, pour les investissements réalisés sur la période 2020-2022, et créer un crédit d’impôt pour la transformation numérique.
3 – Cibler les investissements publics et privés dans le numérique en fonction de critères d’indépendance stratégique, de sobriété numérique, de résilience et de protection.
4 – Refondre le rationnel de l’activité partielle afin de doter ce dispositif de crise de la capacité à préserver l’activité en même temps que l’emploi.
5 – Soutenir l’emploi des jeunes diplômés, renforcer la formation et promouvoir la mixité.
6 – Développer des actifs numériques stratégiques afin de réduire la dépendance technologique de l’Union européenne et renforcer la confiance dans le cyberespace.
7 – Inventer les nouvelles formes de travail.
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